Généralités sur les criquets

Une plaie toujours d'actualité

“Elles couvrirent la surface de toute la terre et la terre fut dans l'obscurité ; elles dévorèrent toutes les plantes de la terre et tous les fruits des arbres, tout ce que la grêle avait laissé et il ne resta aucune verdure aux arbres ni aux plantes des champs dans tout le pays d'Égypte.”
(La Bible, Livre de l'Exode 10, verset 16.)
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Pullulations : attention, danger !

“Regarde. Un nuage étincelant se dégageait de la brume, glissait, ondulait, se rapprochait du sol, le touchait, repartait, tourbillonnant, remontait, brillait parfois, comme une cuirasse, hésitait et peu à peu s'étendait, planait, s'avançait, ombre menaçante aux reflets de cuivre, avec un ronflement chuintant d'ailes minuscules, une vibration profonde, encore murmurante qu'on devinait énorme.”
(Les Chevaux de feu, Jules Roy, 1968.)
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Les deux formes d'existence des criquets

Tantôt ils viventdispersés et sont inoffensifs : ils sont dans leur phase solitaire. Tantôt ils se rassemblent en masse, forment des bandes de larves puis d'énormes essaims : ils sont dans leur phase grégaire. Le passage de l'une à l'autre phase est possible. Il résulte soit d'une multiplication rapide des criquets, soit de leur concentration sur des superficies réduites.
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Le Criquet pèlerin, un fléau pour l'humanité

Le Criquet pèlerin (Schistocerca gregaria Forskål)passe très facilement d'une forme solitaire inoffensive à une phase grégaire nuisible. Ses capacités de déplacement, l'extrême densité de ses essaims et sa voracité font peser sur l'agriculture de nombreux pays une menace redoutable.
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Le Criquet migrateur, un grand ravageur

Répandu dans tout l'Ancien Monde, le Criquet migrateur (Locusta migratoria Linné) peut passer longtempsinaperçu mais il se reproduit sans interruption, avec quatre à cinq générations par an. Il sévit dans de nombreuses zones tropicales, particulièrement en Afrique sudsaharienne et dans l'île de Madagascar, dont il ravage aujourd'hui les 4/5 du territoire.
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Une calamité qui coûte cher

“Les criquets causent des dégâts énormes, ravagent nos cultures sans rien nous laisser. Ma mère m'a raconté des histoires de personnes qui étaient tellement désespérées qu'elles ont dû abandonner leurs enfants en échange de grains à manger.”
(La Razzia des criquets au Sahel, L'Harmattan, Paris.
Propos de Zouma Coulibaly, paysanne malienne.)

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Conjuguer efficacité et respect de l'environnement

De nos jours, on utilise des insecticides chimiques pour lutter contre les criquets. Ces produits présentent un risque pour l'environnement. Des recherches sont en cours pour trouver des procédés moins nocifs, tandis qu'une arme d'un autre genre tombe aujourd'hui du ciel : la surveillance satellitaire. Elle permet, sinon de maîtriser une invasion, du moins de surveiller les foyers d'origine.
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Le rôle et les actions du CIRAD

Le Cirad dispose de chercheurs spécialistes des problèmes de criquets. Entomologistes ou botanistes, écologues ou ingénieurs, ils composent l'Unité de recherche "Acridologie", anciennement connue sous le nom de "Prifas". Leur mission : étudier les criquets dans leur milieu naturel et contribuer ainsi à améliorer les méthodes de surveillance et de lutte anti-acridienne. Ils sont intervenus récemment au Sahel, à Madagascar, au Proche-Orient, en Amérique du Sud, en Chine, en Indonésie, en Russie, aux États-Unis et sur l'île de la Réunion.
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